Clarke, Arthur C. by L'Exploration de l'Espace (Ama)

Clarke, Arthur C. by L'Exploration de l'Espace (Ama)

Auteur:L'Exploration de l'Espace (Ama) [l'Espace (Ama), L'Exploration de]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-12-23T22:25:38+00:00


L’autre solution qui, elle, est praticable, repose sur l’emploi de la force centrifuge. Considérez un astronef de section circulaire qui tourne autour de son axe (Figure 16 [a]) : si aucune autre force n’agit, c’est-à-dire si le navire est en orbite libre, il semblera aux passagers que la paroi circulaire est « en bas ». Ils pourront y marcher et si la vitesse de rotation est convenablement réglée, ils auront le sentiment d’un poids normal. En fait, il leur serait absolument impossible de distinguer cette « gravité artificielle » de la véritable.

Ils n’auraient pas l’impression de tourner, sauf s’ils regardaient les étoiles et les voyaient passer à toute vitesse devant les hublots. Mais cette impression elle-même serait purement psychologique : elle ressemblerait à celle qu’on a quand on est assis dans un train et qu’on en voit un autre démarrer sur une voie voisine. Dans ces conditions, il est impossible – à moins de disposer d’autres moyens de vérification, par exemple une vibration ou la comparaison avec un objet dont on est sûr qu’il est immobile – de savoir lequel des deux est réellement en mouvement. Et bien entendu, il n’y aurait pas de vibration sur un navire tournant autour de son axe dans le vide de l’espace, et pas d’autre système de référence que les étoiles.

La vitesse de rotation nécessaire pour produire une gravité est très faible : il suffirait à une chambre de trois mètres de rayon d’accomplir une révolution toutes les trois secondes. On ferait tournoyer l’astronef à l’aide de petites fusées du modèle utilisé pour la direction. Elles n’auraient besoin de marcher que quelques secondes pour communiquer au navire le mouvement nécessaire, mais il faudrait bien entendu les employer à nouveau avant un atterrissage pour arrêter ce mouvement.

Si simple qu’apparaisse théoriquement cette solution, elle pose en réalité un certain nombre de problèmes. Le spectacle de gens debout la tête en bas sur le mur d’en face aurait peut-être d’abord des conséquences psychologiques désastreuses, mais il est probable qu’on finirait par s’y habituer. De toute façon, il ne serait pas difficile de dessiner la cabine de telle manière qu’on ne verrait pas le côté opposé, encore que même dans ce cas, il faudrait que l’équipage s’habitue aux allures assez spéciales du « parquet », qui aurait l’air de remonter devant lui et derrière lui, et qui pourtant resterait « plat » partout où on mettrait les pieds. La convergence des verticales serait aussi très nette : deux passagers debout à quelques mètres l’un de l’autre seraient penchés l’un vers l’autre.

Un homme debout dans une chambre de dimension aurait la tête à mi-chemin du centre : à cet endroit, la « gravité » n’aurait que la moitié de sa valeur à proximité du mur. Il faudrait rester couché contre le mur pour se trouver tout entier dans un champ uniforme, mais il est probable que cet effet ne serait pas gênant et qu’on ne le remarquerait sans doute même pas.

Toutes les difficultés que nous venons de mentionner n’existeraient plus si le rayon de la pièce était suffisant.



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